L’ukrainien (en ukrainien : українська мова, oukrayins’ka mova) est une des quatre langues appartenant à la famille orientale des groupes slaves — de la famille des langues indo-européennes, les trois autres étant le biélorusse, le russe et le rusyn. L’ukrainien est la langue officielle de l’Ukraine mais 13 autres langues minoritaires sont reconnues, dont le russe qui domine à l’est du pays et à Odessa et qui est compris par la plupart des Ukrainiens. Le fait que la plupart des Ukrainiens parlent le russe couramment est principalement la conséquence de l’intégration jusqu’en 1991 de l’Ukraine dans l’Union soviétique. Cependant, l’ukrainien est largement dominant dans l’Ukraine de l’ouest tandis que le russe prédomine dans l’est et le sud du pays, ainsi que dans la capitale Kiev.
À l’extérieur de l’Ukraine, l’ukrainien est aussi parlé en Pologne, en Slovaquie, en Estonie, en Russie, au Kazakhstan, en Roumanie, en Biélorussie, dans la province de Transnistrie, en Moldavie ainsi que dans certaines régions de Serbie comme le Banat.
Des diasporas ukrainophones existent au Canada, aux États-Unis et en Australie.
L’ukrainien compte environ 41 millions de locuteurs dans le monde. Il est régi par l’Académie nationale des sciences.
ТІНІ ЗАБУТИХ ПРЕДКІВ
(LES CHEVAUX DE FEU)
SERGUEÏ PARADJANOV (1964)
Adapté de la nouvelle Les ombres des ancêtres oubliés (1912) de l’écrivain ukrainien Mykhaïlo Kotsioubynsky – Ivan Nikolaitchouk (Ivan), A. Dzioura (Ivan, enfant), Larissa Kadotchnilova (Maritchka), V. Glianko (Maritchka, enfant), Tatiana Bestaéva (Palagna), Nikolaï Grinko (Vatag, le berger), Leonid Yengibarov (Miko, le muet), Spartak bagachvili (Youra, le sorcier)
N’hésitez pas à voir (ou revoir) ce film, probablement le plus célèbre du cinéma ukrainien, une œuvre majeure du grand cinéaste Paradjanov qui, à l’image de Bergman, Fellini, Delvaux ou Kurosawa, a crée un langage cinématographique unique. Lors d’un entretien Padjanov confiait avoir : « toujours été attiré par la peinture, je me suis habitué à considérer chaque cadre cinématographique comme un tableau indépendant. »
L’histoire, servie par une mise en scène flamboyante, onirique et fantastique, est celle d’un amour impossible qui se passe dans les Carpates orientales, au cœur de la communauté montagnarde des Goutzouls ou Houtzoules. Comme dans Roméo et Juliette, Ivan et Maritchka, s’aiment et leurs familles se détestent. A travers douze épisodes on suit la vie tragique d’Ivan accablé par le destin et mis à l’écart de sa communauté. Après la mort accidentelle de Maritckhtka, Ivan, bien que foudroyé, tente de vivre auprès de Palagna. Mais quand celle-ci se rapproche du malin, et qu’elle devient la maîtresse du sorcier, Ivan ne survivra pas à ce terrible rival. C’est dans l’au-delà qu’il trouvera le bonheur auprès de celle qu’il n’a jamais cessé d’aimer. Ce film permet aussi de découvrir le lyrisme ukrainien à travers les étonnantes fêtes, danses, processions nuptiales et mortuaires, défilés masqués…