KÄRLEK

Finlande

Suède

* "amour" en Suédois

" Je t'aime "
Quelques précisions sur cette langue

Le suédois (svenska en suédois) est une langue indo-européenne qui appartient à la branche scandinave (ou germanique du nord) des langues germaniques. Il est parlé par environ 9 millions de locuteurs, principalement en Suède et en Finlande, les deux pays dont il est langue officielle. Comme les autres langues scandinaves, il est issu du vieux norrois, la langue commune à tous les peuples germaniques de Scandinavie à l’époque des Vikings. Il reste aujourd’hui mutuellement intelligible avec le danois et le norvégien. La langue écrite et orale est standardisée, mais il subsiste des variantes régionales issues des anciens dialectes ruraux.
Comme la plupart des langues germaniques, le suédois est une langue V2 : le verbe apparaît en deuxième position dans les propositions principales. La morphologie présente un nombre réduit de flexions. Il existe deux genres (commun et neutre) et deux nombres (singulier et pluriel), mais pas de cas. Par défaut, l’article défini est un clitique postposé, mais il existe également des articles séparés. L’adjectif s’accorde avec le nom en genre et en nombre, mais aussi en fonction de son caractère défini ou non. Phonologiquement, le suédois présente un nombre important de voyelles, ainsi qu’une consonne distinctive, le sj, dont la réalisation phonétique exacte varie selon les dialectes et reste débattue.

Quelques références littéraires et cinématographiques

SOMMARLEK (JEUX D’ETE)

INGMAR BERGMAN (1951, noir et blanc)

Maj-Britt, Nilson (Marie), Birger Malmsten (Henrik), Alf Kjellin (David), Stig Olin (Le maître de danse)

Marie, danseuse Etoile à l’Opéra de Stockholm, reçoit par courrier le journal d’Henrik, un jeune homme qu’elle a aimé treize ans plus tôt. C’est le récit des moments qu’ils passèrent ensemble sur une ile suédoise, lors d’un été merveilleux et tragique. Elle retourne sur cette île où chaque été elle passait ses vacances chez son oncle Arlan. Soudain, elle est submergée par les souvenirs de son idylle avec Henrick. L’été où elle l’a connu ils faisaient de merveilleuses promenades, de joyeuses baignades et cueillettes de fraises et, devenus inséparables, ils pensaient qu’ils ne se quitteraient jamais. Mais peu avant la fin des vacances Henrik en plongeant se blesse mortellement. Maria effondrée va se consoler en se vouant à son art, la danse. Aujourd’hui, elle triomphe dans le « Lac des cygnes » et comprend qu’elle doit, malgré ce traumatisme, continuer à vivre. Elle décide de ne plus éconduire David, très épris d’elle, et de vivre ce nouvel amour.

HON DANSANDE EN SOMMAR
(ELLE N’A DANSÉ QU’UN SEUL ÉTÉ)

ARNE MATTSSON

(1951, noir et blanc, Ours d’or au Festival de Berlin et Prix de la meilleure musique au Festival de Cannes 1952)
Adapté du roman Sommardansen de Per Olof Ekström – Ulla Jacobson (Kerstin), Folk Sundquist (Göran), Edwin Adolphson, (Anders Persson) Irma Christenson (Sigrid), John Elfström (le pasteur)

Ne manquer pas de voir ce film, l’une des très belles histoires d’amour du cinéma. Göran passe les vacances d’été à la campagne dans la ferme de son oncle Persson pour l’aider aux travaux des champs. Il fait la connaissance de Kerstin, une jolie paysanne de 17 ans. Entre eux, c’est le coup de foudre dès le premier regard. Le pasteur du village, très rigoriste, ne voit que perversion dans les rapports humains. Il tente de freiner un projet théâtral de la jeunesse locale, et d’interdire la relation entre les deux jeunes gens. Au retour d’une fête de village, et de leur unique nuit d’amour, Göran a un accident de moto provoqué par la voiture du pasteur, auquel Kerstin n’a pas survécu. A ses obsèques, le pasteur ne peut s’empêcher de tenir un discours très dur sur l’immoralité de la jeunesse, alors que l’oncle de Göran trouve des mots tendres pour lui faire ses adieux. A l’époque les scènes dénudées, d’une grande beauté, avaient scandalisé la Suéde puritaine.

SOMMAREN MED MONIKA (UN ÉTÉ AVEC MONIKA)

INGMAR BERGMAN (1952, noir et blanc)

D’après le roman de per Anders Fogelström – Harriet Andersson (Monika), Lars Ekborg (Harry), John Harryson (Lelle), Dagmar Ebbsesen (la tante d’Harry

Dans un quartier populaire de Stockholm, Harry, un jeune livreur d’un magasin de verreries, et Monika, vendeuse dans une épicerie, se rencontrent fortuitement dans un bar. Ils rêvent de quitter leur vie médiocre, de partir loin de la ville. Ce sera le prétexte de leur amour. Monika s’enfuit de chez ses parents et les deux jeunes gens passent l’été ensemble, au bord de la mer, sur l’ile d’Orno. Vivant presque d’amour et d’eau fraîche, ils mènent la vie libre et insouciante dont ils rêvaient. Monika est bientôt enceinte et, quand l’argent vient à manquer, les amants regagnent Stockholm où Harry épouse Monika. Mais le retour à une vie ordinaire et les tracas du quotidien, ont raison de leur passion. Monika petit à petit délaisse Harry, qui s’occupera seul de leur enfant.

SOMMARNATTENS LEENDE
(SOURIRES D’UNE NUIT D’ETE)

INGMAR BERGMANN

(1955, noir et blanc, Prix de l’humour poétique au Festival de Cannes)
Gunnar Björnstrand (Frederik) Ulla Jacobsson (Anne), Eva Dahlbeck (Désirée), Jarl Kulle (Carll), Margit Carlquist (Charlotte) Björn Bjelvenstam (Henrik)

En Suède, dans les années 1900, Frederik Egerman, un séduisant avocat de 40 ans, épouse en secondes noces la jeune Anne, qui a l’âge de son fils Henrik, étudiant en théologie. Petra, la jeune soubrette délurée, devient la confidente d’Anne. Quand Frederik apprend qu’une troupe théâtrale passe dans sa ville, il saisit l’occasion pour revoir son ancienne maîtresse, la célèbre comédienne Désirée Armfeldt, qui tient le rôle principal. Elle l’invite à finir la soirée chez elle, mais l’arrivée du comte Malcolm, son amant, transforme le rendez-vous en vaudeville humiliant pour l’avocat. Désirée organise un souper aphrodisiaque et, en cette folle nuit blanche de solstice d’été, les couples se font et se défont… Le hasard met Anne dans le lit d’Henrik, le fils de son mari, Charlotte reconquiert le comte Malcolm, l’avocat se console avec l’actrice, Petra et Frid, le cocher, affichent leur joie de vivre hédoniste en surgissant d’une meule de foin… Ingmar Bergman (1918-2007), l’un des cinéastes phares en Suéde et de l’abstraction lyrique au cinéma, traversait des jours sombres à l’époque du film. Il avait même déclaré qu’il avait pensé mettre fin à ses jours ou réaliser une comédie. Derrière le marivaudage de Sourires d’une nuit d’été, se cache probablement l’impuissance de l’artiste à dominer ses angoisses.

KVINODRÖM (RÊVES DE FEMMES)

INGMAR BERGMAN (1955, noir et blanc)

Eva Dahlbeck (Susanne), Harriet Anderson (Doris), Gunnar Björnstrand (le consul), Ulf Palme (Henrik)

Suzanne Frank, directrice d’une agence de mode, se rend à Göteborg, pour y réaliser un shooting. Doris, une jeune mannequin qui vient de rompre avec son ami Palle, l’accompagne. A son arrivée, Suzanne joint Henrik, un industriel et ex amant dont elle se languit, marié et père de famille. En flânant dans les rues de Göteborg, Doris est abordée par Otto, un vieux consul, et elle oublie l’heure du reportage. Négligeant les reproches de sa directrice, elle retrouve Otto, son généreux séducteur qui la couvre de cadeaux. Au cours d’une de leur rencontre il est pris de malaise. Doris le ramène chez lui, le soigne et finit par accepter des bijoux familiaux qu’il lui offre. Marianne, la fille du consul arrive et lui arrache son bracelet… Suzanne et Henrik, lors d’une rencontre intime, sont surpris par la femme d’Henrik. Le reportage terminé, Suzanne et Doris reviennent à Stockholm. Doris renoue avec Palle. Suzanne se remet au travail, mais elles gardent un goût amer de la lâcheté des hommes.

BARNVAGNEN (LE PÉCHÉ SUÉDOIS)

BO WIDERBERG (1963, noir et blanc)

Inger Taube (Britt), Thommy Berggren (Björn), Lars Passgärd (Robban), Ulla Akselson (mère de Britt), Lena Brundin (collègue de Britt)

L’histoire se déroule en Suède dans les années 50. Britt Larsson, une jeune ouvrière d’usine, fait la connaissance de Björn, un jeune bourgeois cultivé, au tempérament compliqué et qui se volatilise aussitôt. Elle rencontre Robban, un jeune guitariste et chanteur, avec qui elle noue une relation. Il est bohème et attentionné. Quand Britt tombe enceinte, elle décide de garder l’enfant. Ils partagent un appartement, mais leur couple confronté au tracas de la vie quotidien, ne résiste pas. Elle emménage seule et gardera le père de son enfant comme « sexe friend ». Soudain réapparaît Björn… mais est-il facile d’échapper à sa classe sociale ? Britt choisit la voie de l’émancipation et prend sa vie en mains. Ce premier film de Bo Widerberg marque un renouveau dans le paysage cinématographique suédois, il inaugure la nouvelle vague suédoise.

ELVIRA MADIGAN

BO WIDERBERG

(1967, premier film en couleur du cinéaste)
Pia Degermark, Thommy Berggren, Lennart Malmer

Il s’agit de l’histoire vraie d’un amour fou entre un aristocrate, fils du chambellan Sigge Sparre, et une funambule. Leur amour interdit les conduits au suicide dans les bois de Nørreskov, sur l’île de Täsinge au Danemark. Ils reposent ensemble au cimetière de l’église Saint Georges du Landet.
L’histoire de cette idylle romantique et tragique – entre le comte Sixten Sparre, lieutenant de l’armée suédoise, et la belle Elvira Madigan, une célèbre danseuse de corde – a lieu entre 1788 et 1789. Il déserte l’armée, abandonne sa femme et ses enfants pour s’enfuir avec elle. Elle quitte son métier, le cirque et ses amis. Ils vivent un amour fou. Ils fuient leur pays et se refugient dans la campagne danoise où ils partagent un bonheur, simple, bucolique, insouciant et intense. Leur liaison scandalise la société qui les pourchasse puis les condamne. Le cinéaste a choisit de filmer avec une grande sensibilité les instants fugitifs de leur bonheur. Les scènes d’amour sensuelles sont baignées de lumière et de poésie comme dans un tableau de Renoir ou de Monet. Du grand art, à voir absolument !

EN PASSION (UNE PASSION)

INGMAR BERGMAN (1969)

Max Von Sydow (Andreas), Liv Ullmann (Anna), Bibi Andersson (Eva), Erland Josephson (Elis), Erik Hell (Johan)

Andreas Winkelman vit seul sur l’île de Farö, perdue au bout du monde. Un jour Anna, une jeune veuve, vient téléphoner chez lui et Andréas l’entend fondre en larmes lors de sa conversation. En repartant, elle oublie son sac. Andréas le fouille avant de le lui rapporter. Sur l’île vivent le couple Elis et Eva, avec qui il sympathise. Un jour où son mari est absent, Eva rend visite à Andreas et elle n’hésite pas à se laisser aller à des instants intimes avec lui. Cependant, cette situation les rend mal à l’aise, ils savent que cette liaison ne peut durer. Finalement Andreas et Anna deviennent amants, mais la relation n’est pas simple non plus. Eva cache probablement un lourd secret…

ADALEN ’31

BO WIDERBERG

(1969, Grand Prix spécial du Jury au Festival de Cannes 1969)
Peter Schildt (Kjell), Roland Hedlund le père de Kjell), Stefan Feierbach (Ake), Martin Widerberg (Martin), Marie De Geer (Anna)

En 1931, une usine située à Adalen, au nord de la Suède, en est à son 93ème jour de gréve. Kjell Andersson, le fils d’un docker en grève, et Anna, la fille unique du directeur de l’usine, s’éprennent l’un de l’autre. Les revendications vont prendre une autre tournure quand la direction fait appel aux « jaunes », des ouvriers d’autres provinces, pour venir travailler et assurer la production. La tension monte et des émeutes éclatent. Elles sont durement réprimées par l’armée qui tire sur les ouvriers. Pendant ce conflit social, la relation amoureuse de Kjell et Anna réussit quand même à s’épanouir à l’insu de leurs parents. Mais un drame survient, au cours des échauffourées le père de Kjell est tué : le jeune homme prend alors conscience des barrières sociales qui le séparent de celle qu’il aime… Cette reconstitution historique retrace des faits réels survenus en Suéde pendant la crise de 29 et qui déboucheront sur l’instauration d’une démocratie sociale.

EN KÄRLEKSHISTORIA
(UNE HISTOIRE D’AMOUR SUÉDOISE)

ROY ANDERSSON (1970)

Ann-Sofie Kylin (Anika), Rolf Sohlman (Pär), Anita Lindblom (Eva), Bertil Norström (John), Margreth Weivers (Elsa)

Pär, apprenti garagiste, rend visite à son grand-père dans sa maison de repos. Anika, vient tenir compagnie à sa tante Eva. Ils ont 15 ans, se croisent dans un parc puis en ville. Ils ressentent un vrai coup de foudre et osent se l’avouer. Ils découvrent le bonheur d’être ensemble et de s’aimer tout simplement. Leurs familles se croisent sans faire connaissance lors d’un goûter champêtre. Pär et Anika arpentent les rues de Stockholm en pétrolette et vivent de joyeux instants, mais ils se heurtent à l’hostilité de leurs parents, étriqués dans leur esprit comme dans leurs conventions. Ils tentent de se créer un nouveau monde face à celui des adultes… L’innocence amoureuse des premiers émois, un amour fragile qui éclate à l’écran.

APFLICKORNA (VOLTIGES)

LISA ASCHAN

(2011, mention spéciale Festival de Berlin)
Mathilda Paradeiser (Emma), Linda Molin (Cassandra), Isabella Lindquist (Sara), Serjej Merkusjev (Ivan)

Une adolescente Emma, et sa petite sœur de sept ans Sara sont élevées par leur père célibataire. Emma s’inscrit à un concours de voltige équestre où la grande favorite est la séduisante Cassandra. Emma se lie d’amitié avec elle puis leur relation évolue de façon ambiguë. Un jeu de séduction, bientôt sensuel, commence entre le deux adolescentes qui affichent un mimétisme troublant. Au début, Cassandra domine, mais Emma petit à petit la rend jalouse. Ce jeu de pouvoir donne lieu à un acte violent dont Emma, sort victorieuse. La petite Sara, très précoce, s’est aussi jouée du pouvoir de séduction, elle tente d’attirer l’attention de leur cousin Sebastian dont elle est amoureuse…

HUGO OCH JOSEFIN
(HUGO ET JOSÉPHINE)

KJELL GREDE

(2016, version restaurée de 1967 aux nombreuses récompenses internationales)
Adapté du best seller de Maria Cripe – Fredrik Bechklén (Hugo), Marie Öhman (Josefin/Jenny), Beppe Wolgers (Gudmarson, Inga Landgré (maman de Josefin) Helena Brodin (Larärinnan), Karl Carlsson (Karl)

La version nouvellement restaurée permet de revoir ce très beau film des années 60 qui relate l’histoire d’une merveilleuse rencontre qui fait éclore une amitié pleine de tendresse entre deux enfants de 7 ans. Joséphine est la petite fille d’un pasteur austère. Elle vit dans une belle maison où elle s’ennuie n’ayant personne avec qui s’amuser. Alors elle promène ses rêves au milieu d’une campagne riante. Hugo a pour mère, une femme toujours débordée par son quotidien. Grâce à Gudmarson, le jardinier de ses parents, Joséphine rencontre son neveu Hugo. Ils se retrouvent à la rentrée des classes et se lient d’amitié. Hugo, trop captivé par ses aventures en forêt, oublie d’aller à l’école. Bientôt il entraîne la jolie Joséphine dans ses escapades. Ils découvrent le monde qui les entoure avec l’émerveillement de leur âge et leur imaginaire rend leurs échappées encore plus extraordinaires.

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