Le slovaque (slovenčina, slovenský jazyk Écouter) est une langue appartenant au groupe slave occidental de la famille des langues indo-européennes parlée essentiellement en Slovaquie.
Des minorités slovaques existent en République tchèque, en Voïvodine, en Hongrie, en Ukraine (région de Ruthénie subcarpathique, tchécoslovaque de 1918 à 1938), en Autriche, en Pologne, en Roumanie et des communautés immigrées gardent l’usage de leur langue, notamment au Canada, aux États-Unis et en Australie.
Comme la plupart des autres langues slaves, le slovaque est une langue à déclinaisons (six cas), il a trois genres (masculin, féminin et neutre), ses verbes ont un aspect perfectif ou imperfectif, et son vocabulaire est caractérisé par un riche système de préfixes et de suffixes de dérivation ainsi que de nombreux diminutifs. Du point de vue de la prononciation, les mots slovaques sont toujours accentués sur la première syllabe et il existe des voyelles longues et courtes ; une des particularités du slovaque est que r et l peuvent jouer le rôle de voyelles, donnant lieu à des mots apparemment sans voyelles tels que prst (« doigt »).
Il est très proche du tchèque notamment à l’écrit, mais en diffère phonétiquement et grammaticalement. Il est également proche du polonais. Plus généralement l’intercompréhension est plus ou moins facile avec toutes les langues slaves occidentales et méridionales (slovène, serbe, croate, etc.) Le slovaque utilise un alphabet latin modifié, utilisant des signes diacritiques identiques à ceux utilisés en tchèque pour les phonèmes communs ou propres au slovaque pour les phonèmes spécifiques.
Parlé par plus de 6 millions de locuteurs, le slovaque est l’une des 24 langues officielles de l’Union européenne. Le slovaque est régi par l’Académie slovaque des sciences.
KRUH IN MLEKO (PAIN ET LAIT)
JAN CVITKOVIC (2001)
(Lion d’Or du meilleur premier film à Venise en 2001) – Peter Musevski (Ivan), Sonja Savic (Sonja), Tadej Troha (Robi)
Ivan sort un jour plus tôt d’une cure de désintoxication, l’hôpital étant en gréve, et il arrive chez sa femme Sonja. Leur première journée se passe bien et elle est optimiste sur leur avenir. Pendant qu’elle part faire des ménages Sonja demande à son mari d’aller acheter du pain et du lait. En route il rencontre un vieux copain de lycée, qui lui offre un verre. Ils discutent, Ivan refuse de boire de l’alcool, mais quand il apprend que son ami a eu, autrefois, une liaison avec sa femme, cela le perturbe. Va-t-il replonger ou se dire que c’est une vieille histoire sans importance ? Sonja ne le voyant pas rentrer s’inquiéte et part à sa recherche… Un film qui montre la faiblesse des gens qui ont recours à des substituts pour surmonter la morosité, la difficulté de leur vie et la complexité des sentiments.
SLEPE LÁSKY (AMOURS AVEUGLES)
JURAJ LEHOTSKY (2008)
Peter Lolesár (lui même), Iveta Koprdová (elle même), Moro Daniel (lui même), Monika Brabcová (elle même), Jolana Danielová (elle même), Anna Brabcová (elle même), Zuzana Pohánková (elle même), Radoslava Badinková (elle même), Laco Gabika (lui même), Elena Gabika (elle même)
Voilà un film qui ne peut laisser personne indifférent. Il parle d’amour, mais sous un angle difficile au cinéma et le fait qu’un réalisateur s’intéresse à ce sujet, disons le, pas très populaire, est une démarche rare qui mérite d’être saluée. Car c’est vrai, qui pense à filmer la sexualité chez les handicapés ? Comme tout un chacun, ils ont besoin d’aimer et d’être aimés sans se sentir coupable. L’originalité du film est d’avoir choisi d’entrer dans l’univers intime de trois couples et d’une jeune fille, à pas feutrer, pour voir l’imaginaire d’une vie sans voir. On suit quatre histoires d’aveugles de naissance. La première est celle d’un homme et d’une femme d’une cinquantaine d’années. Elle tricote et lui, il accompagne au synthétiseur des récits radiophoniques de romans de Jules Verne, qui les entrainent tous les deux dans un univers sonore comme au cinéma. Il y a un gitan amoureux d’une jeune fille, une femme enceinte angoissée à l’idée de donner naissance à un enfant, aveugle ou voyant. Enfin la camera suit une lycéenne, passionnée de Tchaïkovski, qui voudrait tomber amoureuse. Pour tenter sa chance elle a recours à Internet, mais elle n’ose pas avouer son handicap. Juraj Lehotsky a réussi à capter les méandres du cœur, du sentiment amoureux à travers les petits gestes du quotidien. Un vrai défi ! Il met dans la lumière ceux qui vivent dans la nuit, et montre que tout être a besoin d’amour.
LÓVE (AMOUR)
JAKUB KRONER (2011)
Michal Nemtuda (Mató), Jakub Gogál (Tomás), Kristína Svarinská (Veronika)
Mató a une vie facile, ils volent des voitures avec son ami d’enfance Tomás. Quand il est amoureux de Veronika, sa vie est bouleversée. Il n’ose pas lui avouer ses vraies occupations, rêve de tourner la page et de commencer une autre vie. Ses nouvelles aspirations mettent fin à son amitié avec Tomás qui, cependant, lui propose un dernier coup : braquer une station-service. Tout devient noir pour Mató qui se retrouve impliqué dans une affaire de meurtre… Jakub Kroner dit à propos de son film : « en slovaque le mot lóve veut dire amour mais aussi argent en argot. Le film joue sur ce double-sens : l’argent, l’amitié, l’amour, tout est entremêlé »