Amor

Brésil

* "amour" en Portugais

" Je t'aime "
Quelques précisions sur cette langue

Le portugais (en portugais português) est une langue appartenant à la branche romane de la famille des langues indo-européennes. Les locuteurs du portugais s’appellent les « lusophones ».
Le portugais occupe la quatrième place des langues les plus parlées dans le monde si l’on tient compte du nombre de personnes dont c’est la langue maternelle. Il est la seconde parlée en Amérique latine après l’espagnol (plus du tiers de la population de l’Amérique latine parle le portugais). En Afrique, le portugais se présente comme une importante langue véhiculaire dans les anciennes colonies portugaises. Il représente au total 265 millions de locuteurs dont c’est la langue maternelle dans le monde et est ainsi la troisième langue européenne la plus parlée en tant que langue maternelle après l’espagnol (406 millions) et l’anglais (335 millions). C’est aussi la cinquième langue par le nombre de pays partageant la même langue officielle.
Les normes de la langue portugaise sont régies par l’Instituto Internacional da Língua Portuguesa et la Comunidade dos Países de Língua Portuguesa. Le portugais est l’une des 24 langues officielles de l’Union européenne.

Quelques références littéraires et cinématographiques

BRÉSIL

 

GANGA BRUTA

HUMBERTO MAURO (1933, noir et blanc, version sonore restaurée 1970)

Durval Bellini, Déa Selva, Lu Marival, Andréa Duarte, Alfredo Nunes.

Un riche propriétaire découvre, lors de sa première nuit de noces, que sa femme n’est plus vierge et il l’a tue. Jugé et acquitté il part en province prenant comme prétexte d’y construire une usine. Il rencontre une jeune fille, belle et sensuelle, dont il finit par tomber amoureux mais il va devoir affronter son fiancé.

 

O GRANDE MOMENTO

NELSON PERREIRA SANTOS (1958, noir et blanc)

Gianfrancesco Guarnieri, Miriam Persia, Vera Gertel, Jaime Barcellos, Paulo Goulart.

Un jeune ouvrier du quartier Bras de Sao Paulo désire se marier et n’ayant pas assez d’argent pour la noce, il se décide la mort dans l’âme à vendre sa bicyclette. Ce sacrifice ne résout pas tout car pendant la noce, les convives plus nombreux, l’argent vient à manquer pour racheter boissons et nourriture. L’acquéreur du vélo n’a pas apporté le solde du paiement, dont dépend la lune de miel. Désespéré, le marié part à sa recherche, boit et disparaît. La fête dégénère et quand le jeune couple fini par se retrouver, ils s’aperçoivent que la somme d’argent récupérée est insuffisante. Leur vie va commencer sans compter sur l’argent mais sur leur amour.

 

ORFEU NEGRO 

MARCEL CAMUS (1959)

Palme d’or à Cannes en 1959, Oscar du meilleur film étranger et Golden Globe du meilleur film en 1960) adapté d’Orfeu da Conceiçao, une pièce de Vinicius de Moraes, musique de Luis Bonfa et d’Antonio Carlos Jobim – Breno Mello (Orfeu), Marpessa Dawn (Eurydice), Lourdes de Oliveira, Adhemar da Silva, Lea Garcia.

Sur fond de favelas la veille du carnaval le cinéaste transpose le mythe universel d’Orphée dans une version moderne et poétique, se déroulant sous les tropiques. Eurydice, traquée par des tueurs, se refugie à Rio chez sa cousine Serafina. Elle rencontre Orphée, un chauffeur de bus, guitariste et danseur, idolâtré dans son village. Deux enfants voient en lui une sorte de dieu, doué du pouvoir de faire lever le soleil par son chant. Orphée est fiancé à Mira mais quand Eurydice l’entend jouer, elle est sous le charme et de leur rencontre naît une réelle histoire d’amour. Mais le destin des amants va s’avérer tragique, la mort les guette et ils ne pourront y échapper. À la mort d’Eurydice, Orphée poète inconsolable, atteint selon la légende le sommet de son art. La danse et la musique vont largement contribuer au succès du film.

 

BARRAVENTO

GLAUBER ROCHA (1961, noir et blanc)

Antonio Sampaio (Firmino), Luiza Maranhão (Cota), Lucy de Carvalho (Naina), Elio Moreno Limamodern.

Dans un petit village de pêcheurs proche de Bahia, le « Pai do Santo » (maître de cérémonie dans les rites afro-brésiliens) bénéficie d’une aura particulière, si bien qu’il tient la population prisonnière de vieilles croyances liées à la superstition. Aruan, un jeune villageois qui aurait été choisi par Iémanja (la déesse de la mer), ne peut avoir de relations amoureuses. Firmino, un Noir de retour dans son village natal, se révolte contre ces croyances qui tiennent Aruan à l’écart de la vraie vie. Il décide de prendre les choses en mains et convoque une prostituée chargée de le séduire pour démontrer qu’il est un homme comme les autres. Aruan découvre l’amour, mais il perd ses pouvoirs et il arrive malheur aux siens. Obligé de fuir, il part pour la ville et la prostituée connaît une fin tragique.

 

O PADRE E MOÇA (LE PRÊTRE ET LA JEUNE FEMME)

JOAQUIM PEDRO DE ANDRADE (1965, noir et blanc)

Une histoire inspirée d’un poème de Carlos Drummond de Andrade – Helena Ignez (Mariana), Paulo José (le prêtre), Mario Lago (Fortunato), Fauzi Arap (Vitorino), Rosa Sandrini.

Plusieurs villages du Minas Gérais ont longtemps prospéré grâce aux mines de diamants et d’or, mais quand les filons sont épuisés leur déclin est irréversible. Dans l’un d’eux Mariana, la seule jeune femme de ce village bientôt déserté, est l’objet de bien des convoitises et les hommes se déchirent pour elle. A la mort de l’abbé, arrive dans le village un jeune prêtre dont Mariana s’éprend éperdument. Le prêtre ne tardera pas à succomber à ses charmes, leur amour fait scandale et les villageois ne peuvent contenir leur colère.

 

XICA DA SILVA

CARLOS DIEGUES (1976)

Zézé Motta (Xica), Walmor Chagas (Joao Fernandes), José Wilker (le comte de Valadares), Elke Maravilha (Hortênsia), João Felicio dos Santos (Pároco), Altair Lima (intendant).

Au XVIIIè siècle Xica da Silva, une belle et exubérante esclave noire (personnage réel dont les anecdotes liées à son étonnant destin sont invérifiables), séduit João Fernandes de Oliveira, un haut fonctionnaire portugais, le richissime régisseur général des mines de diamants. Ensorcelé par cette femme à la sexualité débridée et dont il est follement amoureux, Joao la traite comme une reine. Il cède à tous ses caprices, ce qui provoquera la jalousie de Dona Maria la femme de l’intendant. Dans le contexte historique de l’époque leur relation provoque un scandale auprès des colons et de la cour portugaise qui va mettre fin à cette relation sulfureuse. Xica, tombée en disgrâce, retrouvera après bien des péripéties, sa joie de vivre et son goût pour l’amour. Zézé Motta, première actrice noire à apparaître comme protagoniste dans le cinéma brésilien, est devenue un véritable icône dans l’inconscient populaire brésilien.

 

DONA FLOR E SEUS DOIS MARIDOS (DONA FLOR ET SES DEUX MARIS)

BRUNO BARRETO (1976)

Adapté du célèbre roman Dona Flor e seus dois maridos de Jorge Amado – Sonia Braga (Dona Flor), José Wilker (Vadinho), Mauro Mendonça (dr. Teodoro).

Un jour de carnaval Vadinho, le mari de Flor, séducteur, gigolo et joueur invétéré, meurt subitement. Flor, qui sait que malgré les frasques de son mari celui-ci l’aimait, est inconsolable. Le temps passe et elle épouse en seconde noces Téodoro, un pharmacien méticuleux, maniaque. Leur vie tranquille s’écoule sans grande fantaisie jusqu’au jour où le fantôme de Vadinho revient pour séduire Flor. Elle lui résiste et confie cette étrange situation à son amie Dionisia. Cette dernière, initiée au Candomblé (rites afro-brésiliens), contacte le Père Jeronimo pour qu’il la libère, à travers un rituel, du fantôme de Vadinho et le renvoie dans l’au-delà. Mais Flor, soudain change d’avis : elle veut garder ses deux maris ! Une comédie fantastique qui a connu un succès formidable.

 

 

A OSTRA e O VENTO (L’HUÎTRE ET LE VENT)

WALTER LIMA JUNIOR (1997)

 Adapté du roman de Moacir C. LopesLéandra Leal (Marcela), Lima Duarte (José), Floriano Peixoto (Roberto), Fernando Torres (Daniel).

Marcela vit sur une île battue par les vents avec José, son père le gardien de phare, un homme sévère et ultra protecteur. Isolée du reste du monde José garde sa fille recluse et n’imagine pas qu’un homme puisse la lui ravir. Prisonnière de son destin, elle rêve et s’invente un univers fantasmagorique où elle tombe amoureuse du vent. Daniel, un habitant de l’île l’initie à la lecture et à l’écriture. Marcela tient un journal intime, son seul confident, où elle consigne tout. Le jour où Roberto, simple d’esprit, vient aider son père, Marcela est troublée. Des années plus tard Daniel revient sur l’île et s’inquiète de voir le phare éteint et l’île déserte. Il cherche à comprendre ce qui a pu se passer et il finit par trouver abandonné par terre le journal de Marcela. Il y découvre la détresse de son isolement, le refus de son père d’accepter qu’elle parte sur le continent, de la laisser aimer et être aimée. Cet isolement profond dans lequel elle a été confinée l’a incité à prendre une décision tragique pour devenir libre.

 

RIO 2096, UNE HISTOIRE D’AMOUR ET DE FURIE

LUIZ BOLOGNESI (2013, film d’animation pour adultes)

Selton Mello (Guerreiro Imortal), Camila Pitanga (Janaina), Rodrigo Santoro (Piatà).

Ce film vous entraînera dans un voyage mythique et poétique durant 600 ans, une occasion de suivre l’histoire d’amour entre Abeguar, qui a le pouvoir de voler et a reçu le don d’immortalité, et Janaina, une simple mortelle. Au fil des siècles Abéguar traverse quatre âges tragiques de l’histoire du Brésil (le massacre des Indiens par les colons portugais au XVIè siècle, la révolte de la balaiada (1838-1841), la dictature militaire (1964-1984) et la guerre de l’eau en 2096) et au moment où il risque d’être tué il se métamorphose en oiseau, disparaît et renaît comme le phénix. A chaque renaissance l’homme-oiseau retrouve sa bien aimée qui, mortelle, se réincarne sous l’aspect d’une autre femme qui s’appelle toujours Janaina.

 

REACHING ON THE MOON

BRUNO BARRETO (2013)

Gloria Pires ( Lota), Miranda Otto (Elizabeth), Tracy Middendorf ( Mary), Marcello Airoldi (Carlos).

Un film inspiré par l’histoire vraie de deux femmes artistes célèbres dans leur pays dans les années 50. La poétesse américaine Elizabeth Bishop qui, en panne d’inspiration, part pour le Brésil pour se ressourcer. Elle rencontre l’architecte brésilienne Lota de Macedo Soares et, séduite par le caractère de cette femme libre et créative, elle tombe sous son charme. Elles vont vivre une grande histoire d’amour pendant quinze ans, une passion qui donne des ailes à Elizabeth pour écrire. Elle sera récompensée par le Prix Pulitzer en 1956 pour son recueil de poèmes North & SouthA Cold Spring. Alors que le succès d’Elizabeth va grandissant, la relation entre les deux femmes se détériore, notamment par leurs divergences politiques, nous sommes dans les années 60, époque où le Brésil subit la montée au pouvoir de la dictature.

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