L’italien est une langue appartenant au groupe des langues romanes de la famille indo-européenne. Il existe un très grand nombre de dialectes italo-romans.
Dante a donné à l’italien le surnom de langue de sì en le comparant à la langue d’oc (occitan) et à la langue d’oïl (français), selon la manière de dire « oui » dans ces trois langues.
Comme beaucoup de langues nationales, l’italien moderne est un dialecte qui a « réussi » en s’imposant comme langue propre à une région beaucoup plus vaste que sa région dialectale originelle. En l’occurrence, c’est le dialecte toscan, de Florence, Pise et Sienne, qui s’est imposé, quoique dans sa forme illustre (koinè littéraire à base florentine enrichie par des apports siciliens, latins et d’autres régions italiennes) non pas pour des raisons politiques comme c’est souvent le cas, mais en raison du prestige culturel qu’il véhiculait. Le toscan est en effet la langue dans laquelle ont écrit Dante Alighieri, Pétrarque et Boccace, considérés comme les trois plus grands écrivains italiens de la fin du Moyen Âge. C’est aussi la langue de la ville de Florence, réputée pour sa beauté architecturale et son histoire prospère. C’est donc sans surprise que l’italien fut pendant longtemps la langue internationale de la culture et des arts, et que le vocabulaire de toutes les langues européennes conserve jusqu’à nos jours un grand nombre de termes italiens (notamment en musique, lesquels sont même repris dans d’autres langues comme le japonais).
Les normes générales de grammaire italienne ne furent pourtant fixées qu’à la Renaissance, avec la réforme linguistique de Pietro Bembo, érudit vénitien collaborateur d’Alde Manuce, qui en exposa les idées fondamentales dans Gli Asolani.
On estime que dans le monde environ 61,7 millions de personnes parlent ou étudient l’italien dont un million en France. L’italien est parlé essentiellement en Italie (et à Saint-Marin), où il est langue nationale, mais aussi en Suisse, essentiellement dans le sud (Tessin et Grisons), où il est langue nationale (il représente environ 6,8 % des locuteurs suisses). Au Vatican, il est seconde langue officielle avec le latin.
En outre, il y a de nombreuses communautés italophones en Croatie (Istrie et Dalmatie), en Slovénie et en ex-Yougoslavie. Il est langue officielle en Slovénie dans certaines villes, notamment Capodistria/Koper, et en Croatie en Istrie, en particulier dans les villes de Parenzo/Poreč, Pola/Pula, Umago/Umag et Rovigno/Rovinj.
Il est aussi parlé à Malte (où elle a été langue officielle jusqu’à 1934, actuellement 66 % des Maltais le parlent), en Albanie, aux États-Unis (environ 1 millions de locuteurs), au Canada (particulièrement à Montréal), en Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Uruguay), en Éthiopie, en Érythrée, en Libye (elle y est la langue commerciale avec l’anglais), et en Somalie (elle y a été langue universitaire jusqu’en 1991).
L’italien a influencé l’espagnol tel qu’il est parlé en Argentine et en Uruguay en raison de l’afflux massif de migrants italiens. La langue italienne est régie par l’Accademia della Crusca.
ITALIE
L’AMORE, DUE STORI DE AMORE (AMORE)
ROBERTO ROSSELLINI (1947 et 1948, noir et blanc)
Anna Magnani (la femme de « La Voix Humaine »), Federico Fellini (le berger dans « Le Miracle »), Peparuolo, le moine dans « Le Miracle »
Le film tourné en deux parties est traité à la manière d’un dyptique qui repose sur la solitude et la souffrance.
La Voix Humaine : une femme seule chez elle avec sa chienne essaie désespérément, après une tentative de suicide, de retenir l’homme qui l’a quitté à travers une long monologue téléphonique où elle exprime sa douleur.
Le Miracle : Nannina, une paysanne naïve, rencontre un berger qu’elle prend pour Saint Joseph ; celui-ci en profite pour abuser d’elle. Nannina, qui se croit enceinte, devient la risée du village, car elle continue à croire au miracle de la rencontre et qu’elle va mettre au monde le Christ.
CHRONIQUE D’UN AMOUR
MICHELANGELO ANTONIONI (1950, noir et blanc)
Lucia Bose (Paola), Massimo Girotti (Guido), Ferdinando Sarmi (Enrico), Gino Rossi (Carloni, l’investigateur)
À Milan Enrico, un riche industriel, charge un détective d’effectuer une enquête sur Paola, sa jeune et jolie épouse dont il ignore le passé. Carloni enquête à Ferrare où Paola a vécu avant de venir s’installer dans la capitale lombarde. Il apprend que sa décision de venir vivre à Milan est liée au décès accidentel de son amie Giovanna, la fiancée de Guido, l’ancien amant de Paola. Averti de l’investigation en cours Guido se rend à Milan, entre en contact avec Paola et les ex-amants se donnent rendez-vous. Très rapidement, ils reprennent leur ancienne liaison amoureuse. Enrico, qui a avoué être à l’origine de l’enquête, est désormais un obstacle à leur nouveau bonheur et Paola pousse Guido à une solution fatale… Il meurt, s’agit-il d’un suicide ou d’un accident ? Les anciens amants vont-ils pouvoir construire une relation harmonieuse quand plane la mort autour d’eux?
VIAGGIO IN ITALIA (VOYAGE EN ITALIE)
ROBERTO ROSSELLINI (1953, noir et blanc)
George Sanders (Alexander), Ingrid Bergman (Katherine), Maria Mauban (Marie), Anna Proclemer (la prostituée), Paul Muller (Paul)
Alexander et Katherine Joyce, un couple Anglais, se rend compte à leur arrivée en vacances à Naples, qu’ils ne s’aiment plus. Elle, très romantique, lui, désabusé, tout les sépare désormais. Leur vie de couple est un échec, ils envisagent même de divorcer. C’est la fin de leur grande histoire d’amour. Mais la beauté du pays et la simplicité chaleureuse de ses habitants vont progressivement les rapprocher. Au cours d’une procession ils se perdent dans la foule, se cherchent et enfin se retrouvent. Cette crainte d’avoir perdu l’autre ravive leur amour…Rien n’est vraiment dit mais tout est ressenti. « L’amour est le plus fort », titre français de ce film autobiographique, qui raconte l‘histoire du couple Bergman Rossellini.
LA STRADA
FEDERICO FELLINI (1954, noir et blanc)
(Lion d’argent à la Mostra de Venise 1954), Oscar du meilleur film en langue étrangère 1957) – Anthony Quinn (Zampano), Giulietta Masina (Gelsomina), Richard Basehart (« le fou », II Matto) Aldo Silvani (Colombiani), Marcella Rovena (la veuve).
Zampano, forain spécialisé dans des tours de force et cracheur de feu, « achète » Gelsomina, une jeune fille simple et innocente. Voyageant sur les routes avec un triporteur-roulotte brinquebalant, Gelsomina seconde Zampano pour son grand numéro de briseur de chaînes. Quand ils rejoignent un cirque ambulant, elle est soudain fascinée par un funambule Il Matto, appelé « le Fou », et Zampano, jaloux, entre en conflit avec lui. Une dispute éclate entre les deux hommes et Zampano tue accidentellement son rival. Choquée, Gelsomina bascule dans la folie et Zampano finit par l’abandonner. Quelques années plus tard quand il apprend sa mort, le forain s’effondre en larmes sur une plage. Fellini disait en 1965 : « La Strada est vraiment le catalogue complet des thèmes et des mythes de mon univers »
SENSO (J’AI TUE MON AMOUR)
LUCHINO VISCONTI (1953)
Le scénario a été écrit par six écrivains dont Giorgio Bassani, Paul Bowles et Tennessee Williams d’après une nouvelle de Camilo Boito – Alida Valli (la Comtesse Livia), Farley Granger (Franz), Massimo Girotti (Roberto), Rina Morelli (Lora), Heinz Moog (le Comte Serpieri), Christian Marquand (un officier)
Ce premier long métrage en couleur de Luchino Visconti se déroule à Venise et à Vérone dans les années 1860, juste avant l’expulsion des Autrichiens par Giuseppe Garibaldi et la fondation de l’Italie moderne. À Venise, une manifestation nationaliste interrompt une représentation de l’opéra Le Trouvère de Verdi donnée à La Fenice. Son organisateur, le marquis Roberto Ussoni, provoque en duel un officier de l’armée autrichienne d’occupation Franz Mahler, qui se moque de la manifestation. La comtesse Livia, partisane de Garibaldi, tente de dissuader le lieutenant Mahler de se battre. Malgré les remords qu’elle éprouve à trahir son mari, Livia s’éprend passionnément de Malher et devient sa maîtresse. Un magnifique château abrite leurs amours. Un jour, ayant attendu Franz en vain, Livia part à sa recherche et elle prend conscience que sa réputation de noceur n’est pas usurpée. Désespérée Livia quitte Venise avec son mari. Pendant que les combats s’engagent, elle oublie peu à peu son amant. Un jour, la comtesse le rejoint à Vérone et le trouve ivre en compagnie d’une prostituée. Elle le dénonce comme déserteur au général autrichien qui le fait fusiller. Un portrait cruel d’une aristocratie corrompue et décadente.
LE NOTTI DI CABIRIA (LES NUITS DE CABIRIA)
FEDERICO FELLINI (1957, noir et blanc)
(Oscar du meilleur film en langue érangère 1958) – Giulietta Masina (Cabiria, prix d’interprétation féminine à Cannes), François Périer (Oscar), Amedeo Nazzari (Alberto), Ennio Girolami (Amleto), Aldo Silvani (le magicien).
À Rome Cabiria, une prostituée un peu simplette, espère rencontrer le grand amour. Gentille et naïve, les hommes profitent de sa candeur et elle va de désillusion en désillusion. Elle échappe à la noyade après avoir été dépouillée par celui qu’elle croyait être son amoureux. Mais elle continue à porter un regard émerveillé́ sur la vie. Elle passe une nuit divine dans le somptueux palais du célèbre acteur Alberto Lazzari, elle fait la connaissance du gentil et timide Oscar. Elle croit de nouveau au grand amour jusqu’au soir où Oscar s’enfuit avec toutes ses économies. Au petit matin après avoir voulu mourir Cabiria, qui est une battante, reprend goût à la vie au son de l’aubade de jeunes musiciens…
L’ÉCLISSE (L’ÉCLIPSE)
MICHELANGELO ANTONIONI (1962, noir et blanc)
(Prix spécial du Jury (ex-aequo) au Festival de Cannes) – Monica Vitti (Vittoria), Alain Delon (Piero), Francisco Rabal (Riccardo).
L’histoire commence à Rome en juillet. Vittoria, traductrice, rompt brutalement avec Riccardo, son amant, malgré sa tentative de réconciliation. Désemparée, elle s’interroge sur sa liaison avec cet homme. L’a-t-elle seulement aimé un jour ? La jeune femme rejoint sa mère à la Bourse où elle fait la connaissance de Piero, un courtier en bourse, dont la jeunesse, l’ambition et la séduction la charment immédiatement. Elle tente vainement de réapprendre à aimer, mais l’homme la déçoit et elle quitte Rome pour Vérone… Ce film clôt la trilogie du cinéaste commencée avec L’Avventura puis La Notte.
LA RAGAZZA CON LA VALIGLIA (LA FILLE À LA VALISE)
VALERIO ZURLINI (1962, noir et blanc)
Claudia Cardinale (Aida), Jacques Perrin (Lorenzo), Luciana Angiolillo (la tante), Renato Baldini (Francia), Riccardo Garrone (Romolo).
Aida cherche Marcello, un jeune et riche playboy qui l’a abandonnée après une liaison de quelques jours et de nombreuses promesses. Elle sonne à la porte de la maison familiale de celui-ci, qui envoie son jeune frère Lorenzo, l’éconduire en prétextant qu’elle s’est trompée d’adresse. Lorenzo, touché par la détresse et la beauté́ d’Aida, s’intéresse à elle et des sentiments amoureux naissent entre eux. Lui est jeune, innocent et vient d’une famille bourgeoise. Elle a déjà bien vécu mais, victime des travers de la gente masculine, elle garde encore une certaine pureté. Leur amour est-il possible ?
VAGE STELLE DELL’ORSA (SANDRA)
LUCHINO VISCONTI (1965, noir et blanc)
Claudia Cardinale (Sandra), Jean Sorel (Gianni), Michael Craig (Andrew), Jean Sorel (Gianni).
Après des années d’absence, Sandra revient à Volterra, sa ville natale, pour l’inauguration d’un jardin à la mémoire de son père, un savant juif, déporté et mort à Auschwitz. Elle est accompagnée de son mari Andrew, un américain follement amoureux d’elle et désireux de connaître le lieu où son épouse a vécu dans sa jeunesse. Le passé submerge Sandra, tant de souvenirs lui reviennent en mémoire. Elle retrouve surtout son frère Gianni, un jeune écrivain avec lequel elle entretient une relation ambiguë, qui écrit un roman autobiographique Pâles étoiles de la Grande Ourse (titre du film en italien, emprunté à un poème de Léopardi). Elle retrouve sa mère, pianiste, atteinte de graves troubles psychiatriques. Andrew, qui découvre que la mort du père est une angoisse obsessionnelle pour la famille, décide d’organiser une réunion de famille pour clarifier la situation. Gianni menace Sandra de se suicider si elle repart. Sandra décide de rejoindre son époux. Fou de douleur, Gianni brûle son roman. Ira-t-il jusqu’à se donner la mort ?
DRAMMA DE LA GELOSIA (DRAME DE LA JALOUSIE)
ETTORE SCOLA (1970)
Marcello Mastroianni (Oreste), Monica Vitti (Adelaide), Giancarlo Giannini (Nello), Manuel Zarzo (Uto), Marisa Merlini (Silvana)
Oreste, un maçon quadragénaire, vit une existence sans fantaisie avec sa femme. Un jour il rencontre Adelaïde, une jolie vendeuse de fleurs. C’est le coup de foudre ! Cette passion partagée est sa raison de vivre. Jusqu’au jour où apparaît Nello, un pizzaiolo, sur de lui, élégant, hâbleur et séducteur. Adelaïde, attirée par Oreste et troublée par Nello, est indécise entre ses deux soupirants. Un triangle amoureux aux situations cocasses, une tragi-comédie à l’italienne sur fond social avec des gens en situation précaire.
PROFUMO DI DONNA (PARFUM DE FEMMES)
DINO RISI (1974)
Vittorio Gassman (Capitaine Fausto Consolo), Alessandro Momo (Giovanni), Agostina Belli (Sara), Moira Orfei (Mirka)
Fausto Consolo, devenu aveugle et ayant perdu sa main gauche à la suite d’une explosion, est un capitaine en retraite d’un caractère irascible. Il décide d’aller à Naples retrouver son ami Vincenzo atteint également de cécité. Il s’y rend en train, accompagné par un jeune soldat en permission, mais il ne veut aucune pitié́ autour de lui et se montre en permanence agressif avec tout le monde. Il a un sens olfactif aigu et peut sentir la présence d’une femme à son parfum. A Naples, Fausto est poursuivi par la jeune Sara qui voudrait à tout prix s’occuper de lui mais ses attentions le dérange et sont comme une atteinte à sa fierté́ masculine. Fausto et Vincenzo poursuivent un même dessein, arriveront-ils à le mettre à exécution ? Fausto comprend enfin qu’il ne peut pas refuser l’amitié́ amoureuse de la jeune et belle Sara.
IL FIORE DELLE MILLE E UNA NOTTA (LES MILLE ET UNE NUITS)
PIER PAOLO PASOLINI (1974)
(Grand prix du Festival de Cannes 1974) – Ninetto Davoli, Franco Citti, Tessa Bouché, Margaret Clementi, Ines Pellegrini, Franco Merli.
Pasolini s’attaque à un œuvre célèbre de la littérature mondiale et nous transporte à travers un Orient rêvé, dans des lieux magnifiques : des cités yéménites, des mosquées, des déserts arabiques, des jardins merveilleux etc. Nourredine, un jeune homme pauvre, déambule dans un marché où il rencontre Zoumourrhoud, une jeune esclave, qui se donne à lui. Ils sont très amoureux, mais soudain la belle esclave se fait enlever. Nourredine part à sa recherche. En chemin, il rencontre plusieurs personnes qui lui content des histoires. Pendant ce temps, Zoumourrhoud s’est enfuie et, déguisée, elle se fait passer pour un homme. Devenue le roi de la ville, elle profite de son pouvoir pour se venger des hommes et faire revenir vers elle son amoureux Nourredine… Pasolini, connu comme écrivain et poète avant d’être un cinéaste, est assassiné (2 novembre 1975), dans de mystérieuses conditions, peu de temps après avoir terminé ce film.
GINGER E FRED (GINGER ET FRED)
FEDERICO FELLINI (1985)
Giulietta Masina (Amelia alias « Ginger »), Marcello Mastroianni (Pippo alias « Fred »), Franco Fabrizi (le présentateur de Télévision), Friedrich von Ledebur (l’amiral Aulenti), Augusto Pedorosi (le travesti).
C’est l’histoire nostalgique de deux vieux danseurs de music-hall qui formaient un duo dont le nom rendait hommage à Ginger Rogers et Fred Astaire. Passionnés par la danse à claquettes, passé de mode dans un monde hostile où tout est dominé par la télévision, ils triomphaient dans toute l’Italie. Trente ans plus tard, ils sont tous les deux invités pour exécuter un numéro de claquettes sur un plateau de télévision dans le cadre d’une gigantesque émission en direct où ne sont présentées que des curiosités… Leurs retrouvailles, entre la gêne et l’élan, sont particulièrement émouvantes. Fellini, rend à sa manière un hommage au monde artistique, à ceux qui ont connu leur heure de gloire et ont donné toute leur jeunesse. C’est aussi une satire de la télévision spectacle des années 80 en Italie.
LE AFFINITA ELETTIVÀ (LES AFFINITÉS ELECTIVES)
PAOLO TAVIANI et VITTORIO TAVIANI (1996)
Jean-Hugues Anglade (Edoardo), Isabelle Huppert (Carlotta), Fabrizio Bentivoglio, (Ottone) Marie Gillain (Otillia). Librement inspiré du roman homonyme de Johann Wolfgang Goethe, transposé en Toscane au XIXè siècle.
Sépares depuis plusieurs années, le baron Edoardo et la comtesse Carlotta se retrouvent, lors d’une réception à Caiano, dans la villa de Poggio. Alors que le couple semble avoir trouvé son équilibre, le baron invite, contre l’avis de son épouse, un ami d’enfance, l’architecte Ottone. La présence d’Ottone apporte de la joie et du renouveau, mais aussi de la confusion dans le couple. Sur les conseils de Carlotta, Ottilia leur fille adoptive, les rejoint… Des attirances se croisent entre les quatre protagonistes et des couples illégitimes se forment…
LA VITA È BELLA (LA VIE EST BELLE)
ROBERTO BENIGNI (1997)
(Nombreux prix dont le Grand prix du Jury au festival de Cannes, César 1999 du meilleur film étranger, 3 Oscars : meilleur acteur, meilleur film étranger, meilleure musique). Roberto Benigni et Vicenzo Cerami ont publié un livre homonyme (1998) – Roberto Benigni (Guido), Nicoletta Braschira (Dora), Giorgio Cantarini (Giosuè), Giustino Durano (Oncle Eliseo), Horst Buchholz (Dr. Lessing).
En 1938, sous l’Italie fasciste, Guido est un jeune homme enthousiaste qui rêve, malgré les difficultés administratives, d’ouvrir une librairie. Il tombe amoureux de Dora, une institutrice fiancée à un bureaucrate faciste. Il l ‘enlève et cinq ans plus tard, Guido et Dora ont un fils : Giosuè. En tant que Juifs, Guido et Giosuè sont déportés vers un camp de concentration. Par amour pour eux, Dora monte de son plein gré dans le train qui les emmène au camp où Guido va tout faire pour éviter l’horreur à son fils. Il lui fait croire que les occupations du camp allemand sont en réalité́ un jeu… Roberto Benigni définit son film comme une fable ou un conte philosophique, il confie que rire nous sauve et explique l’origine de son titre : « J’ai pensé à Trotski et à tout ce qu’il a enduré : enfermé dans un bunker à Mexico, il attendait les tueurs à gages de Staline, et pourtant, en regardant sa femme dans le jardin, il écrivait que, malgré tout, la vie est belle et digne d’être vécue. »
LA TIGRE E LA NEVE (LE TIGRE ET LA NEIGE)
ROBERTO BENIGNI (2005)
Roberto Benigni (Attilio), Nicoletta Braschi (Vittoria), Jean Reno (Fuad), Tom Waits (lui même), Emilia Fox (Nancy).
Attilio est poète et comme tous les poètes, c’est un grand rêveur. Chaque nuit, il fait le même rêve, une femme idéale lui parle d’amour. Un jour la femme de ses rêves, lui apparaît, en chair et en os, au cours d’une conférence d’un ami irakien ! Il met tout en œuvre pour la séduire, mais Vittoria semble inaccessible et s’évapore dans la nuit. Quand il apprend qu’elle a disparu lors de son voyage en Irak, où elle s’était rendue pour soutenir un célèbre poète local sur lequel elle écrivait un livre, il décide d’aller la retrouver envers et contre tout. Il découvre qu’elle est plongée dans le coma après un bombardement. L’amour et la poésie pourraient-il régner sur ce monde et redonner de l’espoir ?
DIECI INVERNI (DIX HIVERS À VENISE)
VALERIO MIELI (2009)
Isabella Ragonese (Camila), Michele Riondino (Silvestro) , Glen Blackall (Simone), Sergei Zhigunow (Fjodor)
L’hiver 1999 Camilla, une jeune étudiante en littérature russe, s’installe dans une maison isolée de Venise. Dans un vaporetto elle rencontre Silvestro, elle est réservée et lui extraverti, mais l’alchimie fonctionne. Il décide de la suivre dans un dédale de rues embrumées. Ce dernier trouve un prétexte pour passer la nuit chez elle. Ils se rencontreront pendant dix hivers à Venise ou à Moscou. Des obstacles qui semblent incontournables font qu’ils ne vivent pas ensemble, alors qu’une attirance réciproque les unit, par petites touches. Ils s’aiment sans arriver à trouver les mots pour le dire…
LO SONO LI (LA PETITE VENISE)
ANDREA SEGRE (2011)
(Nombreux prix dont 3 récompenses à la Mostra de Venise et le Prix Lux décerné par le Parlement européen) – Tao Zhao (Shun Li), Rade Sherbedgia (Bepi), Marco Paolini (Coppe), Giuseppe Battiston (Devis), Roberto Citran (l’avocat).
Shun Li, une jeune immigrante clandestine chinoise, travaille dans un laboratoire textile de la banlieue de Rome pour obtenir ses papiers et réussir à économiser pour faire venir son fils de huit ans en Italie. Soudain, on l’envoie à Chioggia, une petite ville de la lagune de Vénétie, pour travailler comme barmaid dans une taverne. Bepi, un pêcheur d’origine slave surnommé « le Poète » par ses amis, fréquente cette petite taverne « Il Paradiso », depuis des années. De leur rencontre et de leur solitude respective naît une tendresse qui leur permet de s’évader et de rêver, mais leur entourage ne voit pas leur amitié et leur complicité avec bienveillance.
I DOLORI DEL GIOVANE EDO (L’ÉVEIL D‘EDOARDO)
DUCCIO CHIARINI (2014)
(Grand Prix et Prix de la Jeunesse au Festival de Cabourg 2015) – Matteo Creatini (Edoardo), Franscesca Agostini (Bianca), Nicola Nocchi (Arturo).
Edoardo, un adolescent de Pise, souffre secrètement d’un phimosis qui l’empêche d’avoir des rapports sexuels. Pendant ses vacances d’été sur la côte toscane, il tombe amoureux de Bianca. Edoardo déprime car ses proches parlent toujours de sexe et en particulier son ami Arturo dont l’obsession est de perdre son pucelage. La rencontre d’une jeune femme va sauver le timide Edoardo…