Le bosnien, parfois appelé bosniaque, est une langue indo-européenne de la branche des langues slaves, groupe méridional de ces langues, sous-groupe occidental de celles-ci. Du point de vue de la sociolinguistique, c’est une langue Ausbau, c’est-à-dire une langue à part ayant son propre standard. Celui-ci a pour base le dialecte chtokavien de l’entité linguistique appelée « langue serbo-croate » à l’époque de l’ancienne Yougoslavie. Du point de vue de la linguistique comparée, c’est l’une des variantes standard d’une seule et même langue, les autres, basées sur le même dialecte chtokavien étant le serbe, le croate et le monténégrin.
Principalement parlée en Bosnie-Herzégovine, dont elle est la langue officielle, en partage avec le croate et le serbe, elle l’est également en Serbie, au Kosovo, en Croatie, au Monténégro, en Macédoine, Slovénie et Turquie. On compte environ 2,2 millions de locuteurs.
GRBAVICA (SARAJEVO MON AMOUR)
ASMILA ZBANIC (2006)
(Ours d’or à Berlin, Prix du Cinéma Européen 2006) – Mirjana Karanović (Esma), Luna Zimic Mijovic Sara), Leon Lucev (Pelda), Kenan Ćatić (Samir)
Esma, mère célibataire, vit avec Sara sa fille de douze ans dans Grbavica, un quartier de Sarajevo, assiégé durant la guerre par l’armée serbo-monténégrine. Sara souhaite partir en voyage scolaire et sa mère, pour réunir l’argent nécessaire, travaille comme serveuse dans une boîte de nuit. Sara devient amie avec le jeune Samir qui, comme elle, n’a pas de père. Leurs pères respectifs sont morts en héros. Le père de Samir a été massacré par les Tchetniks parce qu’il refusait de quitter la tranchée qu’il défendait. Sara ne connaît pas le passé du sien. Quand Sara évoque ce sujet, les réponses d’Esmat sont floues. La situation se complique quand l’école propose d’emmener gratuitement les enfants en voyage, à condition qu’ils fournissent un certificat prouvant que leur père est mort en héros. Esma explique à Sara que le corps de son père n’a jamais été retrouvé, et qu’elle ne peut fournir un certificat… Sara pense qu’elle lui cache quelque chose…
32 DECEMBRE
SASA HAJDUKOVIC (2009)
Aleksandar Stojkovic (Piksi) Anja Stanic (Una), Dragana Marić (Dragana)
Drame romantique autour de trois couples de Banja Luka dont les destins vont s’entremêler le soir du Nouvel An. Piksi, un ancien joueur de football propriétaire d’un bar, tombe amoureux d’Una, un jeune homme de 19 ans. Quand la fête prend fin, Piksi et Una constatent qu’ils n’appartiennent pas au même monde. Dragana, la meilleure amie d’Una, passe sa journée pour préparer un dîner romantique à laquelle elle a été invitée par Ljubo, un jeune homme qu’elle vient de rencontrer, il s’agit d’un flic corrompu. Sina, un punk, et Ljubica, une ancienne serveuse, veulent quitter la ville et vivre ensemble. Petit à petit les lumières s‘éteignent et commence une nouvelle vie, une nouvelle année…
NA PUTU (LE CHOIX DE LUNA)
JASMILA ŽBANIC (2010)
Zrinka Cvitešić (Luna), Leon Lučev (Amar), Ermin Bravo (Bahrija), Mirjana Karanović (Nadja)
A Sarajevo où ils vivent, Luna et Amar sont un couple très amoureux. Tout pourrait être harmonieux si Amar n’avait pas de problèmes avec l’alcool. Le couple de surcroit a des
difficultés pour avoir un enfant. Les choses se compliquent et s’aggravent lorsqu’Amar perd son travail à cause de son alcoolisme. Un ancien camarade d’armée, converti à l’islam dans le mouvement wahhabite, lui propose un travail dans une communauté sur les bords du lac de Jablanica. Contre l’avis de Luna, il finit par accepter ce job qui va pourtant les éloigner l’un de l’autre, tant moralement que physiquement. Les blessures encore ouvertes de la guerre continuent de la hanter, son amour pour son mari est-il assez fort pour accepter ces changements ?
EPIZODA U ZIVOTU BERACA ZELJEZA
(LA FEMME DU FERRAILLEUR)
DANIS TANOVIC (2013)
(Grand prix de l’Ours d’argent à la Berlinale 2013, sélection meilleur film étranger Oscars 2014) – Senada Alimanović (Senada), Nazif Mujić (Nazif).
Une famille de Rom à la campagne en Bosnie Herzégovine. Senada, la mère, se rend un jour à l’hôpital pour traiter ses violentes douleurs abdominales. On lui apprend que le bébé qu’elle porte est mort et qu’elle risque à son tour une septicémie. Mais la famille n’a pas l’argent suffisant pour régler l’opération. Une course contre la montre commence alors pour son mari qui va tout faire pour la sauver. Il tente de trouver de l’aide auprès des institutions et de vendre le maximum de ferraille. Le réalisateur a tiré son film d’une histoire vraie et il l’a tourné dans l’urgence en 9 jours. Il lui a semblé important de dénoncer à la fois le système de santé défaillant dans son pays et les discriminations envers certaines minorités, particulièrement celle des Rom. Les acteurs principaux sont les protagonistes de cette histoire douloureuse.