L’anglais (English en anglais) est une langue indo-européenne germanique originaire d’Angleterre qui tire ses racines de langues du nord de l’Europe (terre d’origine des Angles, des Saxons et des Frisons) et dont le vocabulaire a été enrichi et la syntaxe et la grammaire modifiées par la langue normande apportée par les Normands, puis le français avec les Plantagenêt.
L’anglais est également très influencé par les langues romanes, en particulier par l’utilisation de l’alphabet latin ainsi que les chiffres arabes.
Langue officielle de facto du Royaume-Uni, de l’Irlande et d’autres îles de l’archipel britannique (Île de Man, îles anglo-normandes), l’anglais est la langue maternelle de tout ou partie de la population, et suivant les cas, la langue ou une des langues officielles de plusieurs pays, totalement ou partiellement issus des anciennes colonies britanniques de peuplement, dont les États-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, que l’on réunit sous l’appellation de monde anglo-saxon, bien qu’il n’existe pas de définition universelle de cette expression.
Il est également langue officielle ou langue d’échange dans de très nombreux pays issus de l’ancien Empire britannique, même en l’absence de population d’origine anglo-saxonne significative (Kenya, Nigeria, Hong-Kong, Inde, Pakistan, etc.).
Beaucoup des pays dont l’anglais est la langue officielle sont réunis au sein du Commonwealth (bien que pour certains, il ne soit pas l’unique langue officielle).
Il est également l’une des vingt-quatre langues officielles de l’Union européenne.
L’anglais est l’une des langues les plus parlées au monde : par son nombre de locuteurs natifs, il se classe troisième, après le chinois (mandarin) qui occupe le premier rang, et l’espagnol, qui occupe le second. L’anglais est en tant que « langue internationale » la langue la plus parlée dans le monde, il est également la langue la plus souvent enseignée en tant que langue étrangère. Il est encore la langue la plus utilisée sur internet mais a beaucoup régressé, son poids sur Internet passant en quelques années de 80 à 25 %.
L’anglais est l’une des six langues officielles et des deux langues de travail — avec le français — de l’Organisation des Nations unies (ONU).
ROYAUME UNI
NOËL COWARD’S BRIEF ENCOUNTER
(BRÉVE RENCONTRE)
DAVID LEAN (1945, noir et blanc)
(Grand Prix du 1er Festival de Cannes en 1946)
Adapté d’une pièce Still Life (1936) de Noël Coward, un drame en un acte, formant 10 pièces courtes regroupées sous le nom de Tonight at 8.30 – Celia Johnson (Laura), Trevor Howard (Dr. Alec Harvey), Stanley Holloway (Albert), Joyce Carey (Myrtle)
Je n’avais jamais réalisé à quel point le cinéma britannique était corseté par un moralisme hérité de la période victorienne, jusqu’au jour où j’ai lu cette phrase de Stephen Frears qui disait ironiquement à son propos : « les plus forts moments s’y sont longtemps noyés dans une tasse de thé ». Une magnifique histoire d’amour platonique, une idylle impossible et brisée dans son élan le plus intime, où les regards vont plus loin que les mots. Alors qu’elle rentre chez elle Laura, sur un quai d’une gare, reçoit une escarbille dans l’œil. Un homme qui attend le train lui vient à l’aide. Il est médecin et s’appelle Alec Harvey. Après cette première rencontre, Alec revoit Laura fortuitement dans un restaurant bondé, où elle l’invite à s’asseoir à sa table. Troublés, ils s’aperçoivent que leur relation, innocente au départ, évolue vers quelque chose de plus profond. Ils se rencontrent secrètement, vivant constamment dans la crainte d’être surpris. Ce qui arrive un jour. Mariés, ils décident d’un commun accord de se séparer pour ne pas blesser leurs familles. Alec choisit de partir loin, en Afrique du Sud. Sur le quai de la gare où elle l’accompagne pour une dernière fois, une amie de Laura les aborde. Impossible de se dire adieu seuls et Alec s’en va désespéré… Lorsque la sirène du train retentit Laura se précipite sur le quai, elle veut se jeter sous les rails, mais elle a un sursaut, il est trop tard. Elle rentre chez elle, va-t-elle pouvoir cacher son désespoir, avouer sa liaison…?
SUMMERTIME (VACANCES À VENISE)
DAVID LEAN (1955)
Adapté d’une pièce de théâtre à succès The Time Of The Cukoo d’Arthur Laurents – Audrey Hepburn (Jade), Rossano Brazzi (Renatto), Isa Miranda (Signora), Darren Mc Gavin (Eddie)
Jade, une ravissante secrétaire de l’Ohio, vient en vacances en Europe et, en quête de romantisme, elle visite Venise où elle photographie tout ce qu’elle voit. Attirée par un gobelet ancien, elle entre chez un antiquaire qui lui conseille d’ôter ses lunettes de soleil pour admirer la couleur de l’objet. Elle acquiesce, mais semble surtout bouleversée par le regard du bel antiquaire. Bien qu’elle soit très prude elle se laisse séduire, inconsciemment c’est l’amour qu’elle est venue chercher à Venise. Il lui fait une cour assidue et leur romance naît à Murano. Mais Renatto est un homme marié… Jade qui se sent coupable décide de mettre fin, malgré elle, à leur idylle…
SATURDAY NIGHT, SUNDAY MORNING
(SAMEDI SOIR, DIMANCHE MATIN)
KAREL REISZ (1960, noir et blanc)
(BAFTA Awards du meilleur film britannique de 1961 ) – Albert Finney (Arthur, Révélation de l’année), Shirley Anne Field (Doreen), Rachel Roberts (Brenda, meilleure actrice), Norman Rossington (Bert)
Dans les années 1960, à Nottingham, Arthur, un jeune ouvrier, s’étourdit le week-end dans des pubs pour oublier son travail à l’usine. Sa maîtresse Brenda, plus âgée et mariée à un collègue de travail, est très attachée à lui. Mais Arthur est attiré par Doreen, une jeune fille de son âge, qui lui fait oublier la morosité de son quotidien. Quand Brenda lui annonce qu’elle est enceinte, elle sollicite l’aide financière d’Arthur pour avoir recours à l’avortement. Elle découvre par hasard qu’il est amoureux d’une autre femme …
A TASTE OF HONEY (UN GÔUT DE MIEL)
TONY RICHARDSON (1961, noir et blanc,)
(BAFTA meilleur film britannique 1962, 2 prix et 2 nominations, dont la Palme d’or, à la 15ème édition du Festival de Cannes) – Rita Tushingham (Jo, Prix d’interpétation féminine), Dora Bryan (Helen), Robert Stephens (Peter), Murray Melvin (Geoffrey, Prix d’interprétation masculine), Paul Danquah (Jimmy)
Jo, une jeune collégienne, vit seule avec sa mère Helen, qui ne se soucie guère d’elle, trop préoccupée par son pouvoir de séduction et trouver de nouveaux amants. Un soir, Jo vit une brève idylle avec un marin noir, qui doit repartir à l’aube, dès le lendemain. Drame pour elle, quand elle comprend qu’elle est enceinte. Abandonnée par sa mère qui s’est mariée, elle fait la rencontre de Geoffrey, un jeune homosexuel qui, touché par sa situation, décide de s‘occuper d’elle. Elle quitte sa maison pour aller vivre avec lui…
MAYERLING
TERENCE YOUNG (1968)
Inspiré du roman The Archduke de Michel Arnold, lui même inspiré du roman éponyme de Claude Anet. Omar Sharif (Rodolph de Habsbourg), Catherine Deneuve (Mary Vetsera), James Mason (l’empereur François-Joseph), Ava Gardner (l’impératrice Elisabeth), Andrea Parisy (l’archiduchesse Stéphanie)
L’été 2015, la Bibliothèque Nationale d’Autriche (ÖNB), annonçait que des documents exceptionnels lui avaient remis. Il s’agissait de photographies et de trois lettres d’adieu écrites par Mary Vetsera retrouvées, lors d’un récent inventaire, dans le coffre d’une banque privée Autrichienne. Jusqu’à cette date, seul était connue la lettre d’adieu écrite par Rodolphe à sa femme. L’une des lettres de Mary Vetsera était adressée à sa mère.
Chère Mère,
Pardonne ce que je fais
Je n’ai pas pu résister à l’amour
D’accord avec Lui,
Je veux être enterrée à ses côtés dans le cimetière d’Alland
Je suis plus heureuse dans la mort que dans la vie.
Je n’ai pas pu résister à l’Amour dit Mary Vetsera, ces mots résument à eux seuls l’un des drames romantiques les plus célèbres du XIXe siècle : le double suicide, dans le pavillon de chasse de Mayerling, des amants en 1889. Cependant, l’hypothèse d’un double assassinat a longtemps été véhiculée et la découverte de ces documents pourrait donner un autre sens à cet événement historique.
L’histoire se passe entre 1888 et 1889. L’archiduc Rodolphe, prince héritier austro-hongrois, est en désaccord avec son père l’empereur François-Joseph, qui le tient à l’écart des affaires de l’Etat. Son père l’a marié (pour des raisons politiques) à la princesse Stéphanie de Belgique, qu’il n’aime plus. Il se rapproche des étudiants contestataires qui se rebellent, sort le soir, se distrait de façon débridée. Au hasard d’une promenade, il rencontre une ravissante inconnue, Mary Vetsera, avec qui il ne tarde pas à entretenir une liaison secrète, désapprouvée par ses parents. Une révolte éclate en Hongrie et Rodolphe supplie son père de prendre des réformes d’urgence. Mais François-Joseph inflexible envoie son fils en manœuvre et exile Mary à Venise. Avant de partir, fous de désespoir, les deux amants décident de se dire adieu à Mayerling. Mais le drame est au rendez vous …
CARLA’S SONG
KEN LOACH (1996)
Robert Carlyle (George Lennox), Oyanka Cabezas (Carla), Scott Glenn (Bradley), Salvador Espinoza (Rafael)
Glasgow 1987. George, chauffeur de bus, s’éprend de Carla, une jeune refugiée nicaraguayenne, qui a fui son pays en guerre, après avoir été témoin d’évènements dont elle refuse de parler. Ayant du mal à retrouver ses marques et à oublier ce qu’elle a vécu, elle fait une tentative de suicide. George arrive à temps pour la sauver. Il décide de se rendre avec elle au Nicaragua sur les traces de son passé. Ils se retrouvent en pleine révolution sandiniste, George va l’aider à retrouver l’homme qu’elle aime…
THE ENGLISH PATIENT (LE PATIENT ANGLAIS)
ANTHONY MINGHELLA (1996)
(Récompensé de neuf Oscars, dont ceux du meilleur film et meilleur réalisateur)
Inspiré du très beau roman L’Homme Flambé de l’écrivain canadien Michael Ondaatje – Juliette Binoche (Hana, Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle) Ralph Fiennes Lázló Almásy, Colin Firth (Geoffrey), Kristin Scott-Thomas (Katharine).
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, un avion est abattu dans le désert du Sahara. Des bédouins recueillent le pilote, le soigne et des troupes Alliées le rapatrie en Italie. Hana, une infirmière canadienne, s’occupe des blessés et parmi eux se trouve l’étrange apatride, gravement brûlé et devenu partiellement amnésique, appelé le « Patient anglais ». Hana décide de s’installer avec lui dans un petit monastère de Toscane, pour le soigner et qu’il meure en paix. Elle lui lit des passages du livre d’Hérodote que le patient a gardé avec lui. Ce livre déclenche des souvenirs dans son esprit… Par instant, il retrouve des bribes de son passé, évoque son grand amour avec Katharine, leur liaison adultère dans le cadre somptueux du désert est un instant magnifique, puis survient le moment où l’on comprend qu’il serait un aristocrate hongrois, le comte Almasy… Hana, qui a perdu son fiancé, est une femme meurtrie mais lumineuse.
WELCOME TO SARAYEVO
(BIENVENUE À SARAJEVO)
MICHAEL WINTERBOTTOM (1997)
Adapté d’un livre autobiographique de Michael Nicholson Natasha’s Story – Stephen Dillane (Michael), Woody Harrelson (Flynn), Marisa Tomei (Nina), Emira Nusevic (Emeric).
Ce film militant n’est pas un film sur la guerre de Bosnie, mais plutôt sur le journalisme de guerre, pointant les difficultés qu’engendre le statut ambigu de témoin dans un conflit étranger. A quelques détails près, le film raconte l’histoire vécue par Michael Henderson, correspondant britannique de la chaîne ITN, envoyé pour couvrir la guerre en Yougoslavie. Novembre 1991, l’armée fédérale yougoslave et les milices serbes entre dans Vukovar, rasé après 86 jours de siège. Il transmet à sa rédaction un reportage sur la chute de la ville croate de Vukovar. 6 avril 1992, débute le siège de Sarajevo par les Serbes. Mai 1992, à Sarajevo, une jeune femme se prépare pour son mariage. Sur le chemin de l’église, sa mère est tuée par un sniper. Henderson et d’autres journalistes sont témoins de la scène.
Proche de la ligne de front, Henderson repère un orphelinat livré à des bombardements quotidiens. Atterré par l’indifférence générale, Henderson a de plus en plus de mal à exercer son métier de correspondant de guerre. Il ira même jusqu’a adopter Natasha, une petite fille bosniaque, orpheline de 9 ans… Entre documentaire et fiction, ce film sonne vrai et démontre l’absurdité de ce type de conflit qui peut ressurgir n’importe où, n’importe quand.
MY NAME IS JOE
KEN LOACH (1998)
Peter Mullan (Joe, Grand prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes), Louise Goodall, (Sarah), David McKay (Liam), David Hayman (McGowan)
Joe, chômeur, a réussit à mettre un terme à des années d’alcoolisme. Bouillonnant d’énergie il s’occupe de la plus mauvaise équipe de football de la ville. Quand il rencontre Sarah, une assistante sociale, sa vie va changer. Ils vont vivre une histoire d’amour romantique et pleine d’humour, dans un des quartiers les plus difficiles de Glasgow.
NOTTING HILL
(COUP DE FOUDRE A NOTTING HILL)
ROGER MICHELL (1999)
Julia Roberts (Anna), Hugh Grant (William), Richard Mccabe (Tony)
Un matin à Notting Hill, l’un des quartiers les plus pittoresques de Londres, Anna Scott, l’actrice la plus célèbre d’Hollywood, pousse la porte de la librairie de William Thacket, au charme très british. A cet instant une histoire d’amour entre eux semble complètement improbable, et pourtant… C’est le coup de foudre, une irrésistible alchimie se passe entre eux, mais l’agenda d’Anna les sépare. Lorsque la star le rappelle, William n’ose y croire, sa vie va être bouleversée… Un soir, traquée par la presse, Anna se réfugie chez William. Un malentendu les sépare, puis ils se retrouvent pour ne plus se quitter. Une comédie romantique qui doit son succès à la séduction de la pétillante et ravissante Julia Roberts et à l’irrésistible Roméo de quartier figuré par Hugh Grant.
LOVE ACTUALLY
RICHARD CURTIS (2003)
(Golden globe de la meilleure comédie en 2004)
Bill Nighy (Billy), Gregor Fisher (Joe), Keira Knightley (Juliet), Colin Firth (Jamie), Lúcia Moniz (Aurélia), Alan Rickman (Harry), Emma Thompson (Karen), Hugh Grant (David), Martine McCutcheon, Thomas Brodie‐Sangster, Liam Neeson (Daniel)
Premiers jours du calendrier de l’Avent à Londres ou intrigues amoureuses avant les fêtes de Noël : des couples se font et se défont au gré des humeurs et des circonstances. L’amour est partout, là où on ne l’attend pas, parfois l’enjeu mène à de nombreuses complications. On suit les péripéties de neuf histoires qui tournent autour de l’amour. Une rock star sur le retour et son manager ; un couple récemment marié et leur témoin, toujours amoureux de la mariée ; un écrivain et sa jolie femme de ménage portugaise, un Premier ministre anglais et sa secrétaire…
AE FOND KISS, (JUST A KISS)
KEN LOACH (2004)
(César du meilleur film de l’Union Européenne en 2005)
Atta Yaqub (Casim), Eva Birthistle (Roisin Hanlon), Ahmad Riaz (Tariq Khan). Le titre original Ae Fond Kiss est le titre d’un poème de Robert Burns
Casim Khan, un émigré pakistanais de la deuxième génération, travaille comme DJ dans une discothèque de Glasgow. Il poursuit un grand rêve : monter son propre club. Ses parents, émigrés musulmans pratiquants, ont décidé de le marier à sa cousine, attendue prochainement en Ecosse. Leur projet semble bien compromis quand Casim s’éprend de Roisin, professeur de musique. Elle est irlandaise, intelligente, indépendante et catholique. Les deux communautés, pétries de préjugés identitaire, religieux, politique et moraux, s’opposent à leur amour.
WUTHERING HEIGHTS
(LES HAUTS DE HURLEVENT)
ANDREA ARNOLD (2011)
Librement adapté du célèbre roman d’Emily Brontë (1847) – Kaya Scodelario (Catherine), James Howson (Heathcliff), Solomon Glave (Heathcliff jeune), Paul Hilton (M. Earnshaw), Shannon Beer (Catherine), Lee Shaw (Hindley)
La densité dramatique et la richesse évocatrice de l’unique roman d’Emily Brontë, a souvent eu, depuis un film muet en 1920, les honneurs du cinéma. En 1939, c’est la version de Laurence Olivier, la plus connue, en 1992, celle de Peter Kosminsky avec Juliette Binoche et Ralph Fiennes, l’adaptation française de Jacques Rivette et japonaise de Kiju Yoshida. En 2011 Andrea Arnold propose à son tour une adaptation très personnelle tournée au cœur de la magnifique lande britannique : « Avec un climat sensuel, presque abstrait (…), un désir de laisser parler l’image au lieu des dialogues (…) Elle investit au mieux la fièvre du roman, son inquiétude, ses lisières fantastiques. » (Nicolas Bardot)
Liverpool au XIXé siècle. Monsieur Earnshaw, un fermier qui vit seul avec ses enfants au nord de l’Angleterre, découvre dans les rues un jeune vagabond sans-abri, nommé Heathcliff. Il le ramène chez lui, dans sa ferme située au milieu des landes isolées et battues par les vents du Yorkshire, afin qu’il vive avec ses deux enfants Hindley et Cathy. Le fermier va préférer Heathcliff à son propre fils Hindley qui, jaloux, se montrera très dur envers « l’intrus ». Cathy le protègera de la violence de son frère. L’attachement fraternel qu’Heathcliff voue à Cathy, va peu à peu se transformer en un amour obsessionnel. La naissance de la passion dévorante et destructrice, est sublimée par l’interprétation des deux adolescents qui s’éveillent à la vie, aux sentiments. Le film montre aussi l’extrême violence sociale, le racisme et l’intolérance, fréquents en Angleterre à cette époque.
WEEKEND (WEEK-END)
ANDREW HAIGH (2011)
Tom Cullen (Russel), Chris New (Glen), Jonathan Race (Jamie), Laura Freeman (Jill), Kieran Hardcastle (Sam).
Dans la grisaille de Nottingham, après une bonne soirée chez des amis hétéros, Russell, maître nageur introverti, se rend dans un club gay où il rencontre Glen, un artiste très loquace. Ils passent la nuit ensemble, boivent, parlent beaucoup, se livrent à des confidences. Le temps d’un week-end end, tout change dans la vie de Russell après les premiers temps hésitants de leur relation homosexuelle. Mais Glen s’apprête à partir pour Seattle et ils doivent se quitter…
ANNA KARENINA (ANNA KARÉNINE)
JOE WRIGHT (2012)
Adaptation du roman éponyme de Léon Tolstoï (1877) – Keira Knightley (Anna), Jude Law (Alexis), Kelly Macdonald (Dolly)
Voilà un autre monument de la littérature mondiale porté à l’écran. Joe Wright dans un entretien disait : « Je suis attiré avant tout par la forme d’une œuvre d’art. Anna Karénine approche l’amour par tous les côtés, simultanément, c’est une version cubiste de l’amour (…) Je me suis souvenu d’une phrase d’Orlando Figes (historien de la Russie) dans Natasha’s Dance, qui disait que les aristocrates russes se comportaient en permanence comme sur une scène. Ils faisaient semblant d’être français, comme s’ils étaient en représentation. Ce qui m’a amené à situer l’action sur la scène d’un théâtre. » D’où cette mise en scène assez déstabilisante dès le début.
L’histoire se déroule en Russie en 1874. Anna – dont le rôle a été interprété par Greta Garbo (1937), Vivien Leigh (1948) et Sophie Marceau (1997) – est mariée à Karénine un haut fonctionnaire du gouvernement, ce qui lui donne une place sociale privilégiée dans la société d’alors. Quand elle reçoit une lettre de son frère Oblonski, un grand séducteur, la suppliant de venir à Moscou pour tenter de l’aider à sauver son mariage avec Dolly, elle part pour le retrouver. Au cours de son voyage elle rencontre Vronski, un bel officier de la cavalerie, venu accueillir sa mère à la gare. Anna et Vronski éprouvent tout de suite un trouble mutuel. Quand Anna rentre à Saint-Pétersbourg Vronski la suit.
Elle tente de l’oublier mais sa passion pour ce jeune officier est plus forte et elle s’abandonne à une relation adultère. Le scandale éclate dans l’aristocratie et son époux lui lance un ultimatum, bien que Karénine soit plus soucieux des apparences que de la trahison de sa femme. Incapable de renoncer à sa passion, elle suit son cœur. Mais Anna découvrira plus tard qu’après avoir tout sacrifié à celui qu’elle aime, sa vie de femme et sa vie de mère, son destin va basculer dans une profonde solitude.
SALMON FISHING IN THE YEMENN
(DES SAUMONS DANS LE DÉSERT)
LASSE HALLSTÖM (2012)
Ewan McGregor (Dr. Alfred Jones), Emily Blunt (Harriet), Amr Waked (le cheikh Muhammad), Kristin Scott Thomas (Bridget)
Le titre interpelle, normal, il s’agit d’une histoire insensée, d’une utopie irréaliste d’un cheik yéménite ! Passionné de pêche au saumon dans les rivières d’Ecosse, il rêve de créer cette activité dans son pays aride. Une pure folie, mais le projet est lancé et il fait appel au Docteur Alfred Jones, un scientifique spécialisé dans la pisciculture, et à la jolie Harriet, une jolie chargée d’affaire. Lui ne croit pas à la viabilité du projet, elle le pousse à se lancer dans l’aventure. Par ailleurs ils ont tous les deux une vie sentimentale chaotique. Pour Alfred cette mission va changer le cours de sa vie, ces voyages et d’innombrables péripéties, vont bouleversées leurs vies respectives.
IRLANDE
ONCE
JOHN CARNEY (2006)
(Prix du public au festival de Sundance 2006, Grand prix au festival international du film d’amour, Oscar de la Meilleure chanson originale) – Glen Hansard (Guy, le chanteur de rue), Markéta Irglová (la chanteuse tchèque), Hugh Walsh (Timmy Drummer), Gerar Hendrick (le guitariste)
Deux « âmes » seules dans les rues de Dublin, se rencontrent autour de leur passion, la musique… Lui, musicien de rue, sort d’une rupture douloureuse. Elle, vendeuse, chanteuse et pianiste immigrée tchèque, est mariée à un homme pour lequel elle n’éprouve plus de sentiment. Sans répondre vraiment à ses avances, elle l’incite à enregistrer ses chansons. Ils se découvrent une vraie complicité et semblent vraiment faits l’un pour l’autre. Ensemble, ils vont poursuivre leur rêve de musique…
HAPPY EVER AFTERS
STEPHEN BURKE (2009)
Tom Riley (Freddie), Sally Hawkins (Maura), jade Yourel (Sophie), Ariyon Bakare (Wilson).
Freddie et Maura se marient aujourd’hui… pas ensemble mais dans le même hôtel.
Freddie épouse Sophie. Maura épouse Wilson, un immigrant sans papier. C‘est un mariage blanc, arrangé contre une belle somme d’argent. Molly, la fille de Maura pense que Wilson sera un bon père et que sa mère est réellement amoureuse. Freddie de son côté se rend compte qu’il a des sentiments pour Maura… Que va-t-il advenir de cette situation loufoque ? Le réalisateur dit à propos de son film : « Je voulais rebondir aussi sur l’idée que, contre toute attente, le jour où quelqu’un nous brise le coeur peut devenir le jour le plus heureux de notre vie. »
STANDBY
ROB BURKE et RONAN BURKE (2014)
Avec Brian Gleeson, (Alan) Jessica Paré (Alice), Stanley Townsend (le père)
C’est l’histoire d’une seconde chance pour un premier amour qui ressurgit. Alan, qui travaille au bureau d’information touristique de l’aéroport de Dublin, rencontre par hasard Alice, l’amour de sa vie, qu’il avait perdu de vue depuis des années. Elle attend son vol de retour pour New York. Leur grand amour d’un été a pris fin huit ans auparavant avec la promesse, non tenue d’Alan, de revenir un jour aux Etats-Unis. Il réussit à la convaincre de rester une nuit de plus à Dublin. Qu’adviendra-t-il de leurs retrouvailles, de leur amour?